Trucs et astuces dans la conception

Votre projet intérieur ou extérieur

de votre habitation, de votre appartement, de votre loft, de votre chalet...

La période de réflexion avant la construction est le moment idéal pour optimiser vos espaces au sein de votre projet. Cette période ne doit jamais être négligée est peut prendre un laps de temps qu’il ne faut pas sous-estimer. Il est important de se dire qu’à ce stade, rien ne coûte réellement. Un avant-projet est rapidement modifié. Mieux vaut multiplier les esquisses et avant-projet que de déposer un permis d’urbanisme (ou permis de bâtir) modificatif. Pire encore, les modifications en cours de chantier apportent toujours des suppléments et prolongent quasiment à coup sûr la durée des travaux, tout en vous causant du tracas et du stress. Les coûts éventuellement demandés par votre architecte pour une esquisse supplémentaire ou un avant-projet complémentaire seront en regard de cela très vite amortis.

La forme générale extérieure de la construction

En théorie, il est souvent dit que la forme la plus favorable pour une construction est celle du carré. En fait, cette règle vient d’un rapport mathématique immuable : pour une surface constante, vous aurez un périmètre moindre si la forme est un carré, soit moins de surface de façade et donc un coût de construction plus intéressant, au mètre carré construit. Si nous traduisons cela avec quelques exemples, nous pourrons constater que, pour une surface de 100 m², un carré de 10 x 10 m sur une hauteur de 3 m donne 120 m² de surface de façade. Une surface de 5 x 20 m sur une hauteur de 3 m donnera 150 m² de surface de façade. Une surface de 4 x 25 m sur une hauteur de 3 m donnera 174 m² de surface de façade. Rappelons que tous ces exemples donnent une surface de 100 m² chacun ou un volume extérieur (admettons pour faire simple que c’est un toit plat) de 300 m³. Cette théorie est aussi un crédo de l’architecture bio-écologique, l’argument majeure est que pour un volume de chauffe identique, la forme du carré voie du cube est la plus intéressante. Ce qui compte dans ce cas est de diminuer la surface de perte de chaleur, soir la surface de façade, de toiture et de sol.

Nous tenons toutefois à relativiser cette théorie, en effet la forme carrée, et même la forme rectangulaire ne répondent pas toujours aux attentes des candidats constructeurs ou à leurs besoins. D’un point de vue pratique ou ergonomique, le rectangle et le carré peuvent présenter certains points faibles. D’ailleurs, suivant certains terrains, ces formes ne peuvent parfois pas être implantées pour répondre aux normes urbanistiques, c’est souvent le cas des terrains triangulaires, en L ou en trapèze, d’autant plus si ceux-ci sont petits.

La forme en L remporte un certains succès depuis longtemps, est cela pour plusieurs raisons qu’il semble intéressant d’analyser : tout d’abord sur un point historique, la forme en L représente une des manières les plus évidentes d’étendre un bâtiment existant de formes (traditionnellement) rectangulaire. Le fait de placer l’extension d’une maison rectangulaire sur un de ses côtés, permet de s’affranchir des dimensions existantes, ce qui serait impossible en prolongeant purement est simplement la construction comme une extrusion, le projet serait toujours tributaire de la longueur ou de la largeur existante. Pour une nouvelle construction, la forme en « L » prend aussi certains avantage : elle permet de travailler avec trois zones d’activités qui peuvent avoir chacune leur propre espace ou dimensions. La combinaison de toutes les activités au sein d’un projet en L comporte mois de contrainte que dans un projet de forme rectangulaire ou carré. En effet, les surfaces pures comme le rectangle ou le carré imposent que toute leur aire soient « remplies » d’activités, de fonctions, cette obligation est moindre avec une forme en L.

Les projets peuvent donc prendre des formes diverses et toujours plus créatives. Si le projet dans son implantation, dans sa forme générale donne un ensemble de volumes qui ont tendance à chacun épouser une pièce, une fonction, et si possible en s’adaptant un maximum aux formes du terrain, on parlera d’architecture organique. A l’inverse, l’architecture minimaliste préconisera une forme rigoureuse, pure (rectangle ou carré).

Les maisons mitoyennes prendront évidemment et majoritairement la forme de rectangle ou de carré, du moins dans leur corps de logis principal, en front de rue.